Né à Casablanca de parents d’origine sicilienne, Lorenzo Salemi est un nom que les magazines s’arrachent depuis plus de vingt ans. Bien qu’ayant quitté le Maroc à ses douze ans avant d’y revenir exercer sa passion, la photographie, l’artiste voue un véritable culte à ce pays qui a vu naître ses parents et dans lequel ses grands-parents ont choisi de s’installer depuis le début du vingtième siècle. C’est d’ailleurs son père, anciennement journaliste et photographe pour ce qu’on appelle aujourd’hui Maroc Soir, groupe que son grand-oncle a longtemps dirigé, qui lui transmis sa fascination pour l’image, son goût pour l’esthétisme.
Lorenzo a également obtenu plusieurs titres photographiques en France et en Europe:
– Professional Photography Awards Italy (Reportage & Mode)
– Portraitiste de France (Portrait & Mariages)
– QEP (Qualified European Photographer).
Interview avec un collectionneur de clichés festifs.
Aujourd’hui, votre renommée n’est plus à faire auprès des célébrités et des magazines de mode dont vous êtes devenu, depuis quelque temps déjà, le photographe officiel. Pourquoi un tel attrait pour la mode, les portraits… au lieu des natures mortes par exemple… ?
Le portrait dans sa généralité est sans doute ce qui m’a révélé. Ceci dit, contrairement aux idées reçues, j’aime l’image sous toutes ses formes. Je suis donc un photographe polyvalent.
Cela fait plus de vingt ans que votre objectif capte avec amour et maestria les plus infimes détails des cérémonies de mariages… Pourriez-vous nous en dire davantage ?
La photo de mariage fait partie de mon univers photographique. Celle-ci est synonyme d’une flopée de sentiments qui jalonnent toute la fête et lesquels se résument par le mot : bonheur. De mon côté, j’essaie humblement de capter cette foultitude d’émotions dans un esprit moderne et spontané, à l’instar de mes autres genres photographiques.
D’où vous est venue votre passion pour la photographie ?
Mon père est un passionné d’images. Tout petit, je l’observais faire ses collages, je me pâmais devant sa façon de ranger ses albums en noir et blanc. Ce n’est que bien plus tard que ma passion s’est épanouie lorsque j’ai eu la chance de rencontrer le grand créateur et styliste de mode Kenzo, dont je suis devenu l’assistant et qui m’a ouvert bien des brèches…
Quels sont les changements que vous avez pu relever dans les cérémonies de mariage marocaines depuis vos débuts jusqu’à aujourd’hui ?
Le mariage oriental et marocain plus précisément, reste traditionnel dans sa présentation. Ce côté ancestral n’est pas près de se perdre. La tradition est présente, la cérémonie religieuse et la fête représentent pour les familles et les mariés, l’aboutissement d’une longue et minutieuse préparation mais qui est toujours couronnée d’un bonheur intense. Mais ce que j’ai pu relever, c’est qu’aujourd’hui, de plus en plus de mariés préfèrent porter moins de tenues et privilégier des moments à deux. La fête ne dure plus aussi longtemps et n’est plus synonyme de défilé de caftans et de bijoux. Les mariés ont désormais plus conscience de l’importance d’investir pour eux et non pas pour les autres… d’où la prépondérance des voyages de noces, partie désormais prenante du mariage, pour ne citer que cela.
Que recommandez-vous aux jeunes mariés afin d’avoir la garantie de garder d’excellents souvenirs de leur fête ?
De s’offrir les services de personnes compétentes, pas seulement pour la photo et la vidéo, mais aussi pour tous les autres ingrédients qui permettent d’organiser leur mariage. A mon niveau, je n’ai de cesse de le répéter depuis plus de vingt ans : l’image et plus précisément la photo de mariage est l’instant magique gorgé d’émotions qui sera sublimé pour toute une vie…
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