Qui a dit que les contes de fées étaient l’apanage du passé et de ses légendes, que le prince charmant et son cheval blanc ne pouvaient supporter la vie trépidante inhérente à notre modernité tous azimuts, que le romantisme avait rendu l’âme en même temps que la littérature classique ?
Au royaume des célébrités, il nous est aisé de nous extasier devant les photos de mariage de Patrick Bruel et d’Amanda Sthers, de nous pâmer devant les hordes de convives des mariages princiers de Monaco par exemple, les occidentaux n’ayant pas peur de partager les moments les plus importants de leurs vies avec leur public.
Chez nous, Sana Mouziane a ouvert une brèche dans un univers hermétique, le temps d’un mariage, histoire de nous faire rêver et d’inciter toutes les célibataires à croire que tout est possible.
La plus londonienne des actrices marocaines vient donc, de convoler en justes noces avec son chevalier britannique, lors d’un mariage digne des Mille et Une Nuits à Marrakech, la ville d’origine de la comédienne, précédé par une cérémonie civile à Londres, sa ville d’adoption.
La parenthèse enchantée s’étendra jusqu’aux îles des Maldives où les amoureux ont passé leur lune de miel. Retour sur les moments forts d’une belle histoire.
Coup de foudre à Nothing Hill
C’est dans le cadre d’un dîner chez des amis que Sana Mouziane a rencontré Alan Dearsley.
La jeune femme native de Casablanca, qui a dû aller vivre à Marrakech lorsque ses parents ont divorcé, puis à Londres dès ses neuf ans, est fortement imprégnée par la culture britannique.
Seuls sa chevelure noire dense et son teint basané trahissent ses origines du sud. Difficile donc pour le jeune ingénieur en aviation de cerner l’environnement de la jolie fille. Latino, pakistanaise ou arabe ?
C’est en prenant son courage à deux mains et en abordant Sana qu’il obtient une réponse à ses questionnements. Timidement, elle lui parle de sa culture maghrébine, de son job d’artiste… Alan est particulièrement curieux et fasciné par les origines de la belle brune. Quant à elle, son cœur bat la chamade. Elle nous avoue être tombée amoureuse du charisme de ce grand châtain aux yeux bleus « at first sight ». Nous la croyons sur parole !
Elle pensait être la seule mais en réalité, leur attrait était réciproque. Ils se fréquentent et à chaque fois, savourent les joies de la découverte, la magie des premiers jours, le bonheur de l’alchimie qui s’opère au fur et à mesure des retrouvailles des deux tourtereaux, au gré des tournages de l’actrice, entre le Maroc et d’autres cieux…
Leurs cœurs s’embrasent et leur amour plante sa tente dans leurs vies. Alan n’hésite pas à s’envoler pour le Maroc, lorsque Sana, pour les besoins du tournage du film The Bible du réalisateur britannique Chris Spenser, a dû rester un bon moment à Ouarzazate.
Son amoureux prend l’avion à destination non pas des studios de l’Atlas mais de Marrakech. La surprise fut de taille pour Sana lorsque son prince lui envoie des photos de lui prises dans tous les coins de la ville ocre, avec à la main, des affichettes comportant des messages d’amour.
Comme dans un film…
Alan continue de cultiver son amour, sa générosité et sa curiosité envers Sana et tout l’univers qu’elle représente.
Mieux encore, il y met tout son savoir et y exprime beaucoup de créativité, preuve de son romantisme et de la volonté du jeune homme d’offrir à l’actrice une vie dépourvue de routine. « Mais le must, c’est le jour où il m’a demandée en mariage. Pour ce faire, il a usé d’une affiche ne mesurant pas moins de 50 pieds et s’est pointé avec, sur le pont de Tower Bridge, avec comme message écrit : « Sana, veux-tu m’épouser ? ». avant même que je reprenne mes esprits, il s’est mis à genoux et a sorti la bague de fiançailles de sa poche. La scène, digne d’une comédie romantique de Meg Ryan a vite attiré une horde de touristes autour de nous. Ils se sont empressés de prendre plein de photos de nous. Lorsque j’ai dit oui, y en a qui nous ont filmés. Bien entendu, nous avons été applaudis et félicités dans toutes les langues », raconte la jeune mariée.
Rendez-vous donc, est pris à la Mairie de Marylebone de Londres pour l’officialisation de l’union d’Alan et Sana… le 14 février 2013 ! « Toute petite déjà, je rêvassais en regardant de loin les mariés descendre les escaliers de ce lieu haut en symboles. Il a abrité les mariages d’un tas de célébrités. J’ai toujours rêvé du jour où je serais à leur place», avoue Sana Mouziane.
Quant à la date, l’actrice déclare qu’il n’y a pas plus beau cadeau d’amour que de s’aimer pour toujours. Par conséquent, le 14 février, jour de la Saint-Valentin est la date rêvée pour une romantique invétérée telle que notre Sana nationale.
Pour l’occasion, Alan a porté, pour la première fois de sa vie, la tenue traditionnelle écossaise, histoire d’honorer les origines de sa maman. La musique de Bag Pipe a insufflé joie et nostalgie à toute l’assemblée dont les tenues étaient également en phase avec le jour de l’amour : robes rouges pour les femmes et costumes sombres rehaussés d’une cravate rouge pour les hommes. Le tout ayant pour dessein de contraster avec la robe blanc-pur signée Christine Dando pour Marcia Couture, de Sana. Les invités ne sont pas au bout de leurs surprises puisqu’à la fin de la cérémonie, des tarbouchs fassis sont offerts aux hommes tandis que les femmes reçoivent des broches rouges… enfin, des pousse-pousse rickshaw les attendaient à la sortie de la marie pour conduire tout le monde au Landmark Hotel pour la grande fête.
Marrakech, temple des Mille et Une nuits
Loin du romantisme et de l’ambiance épurée de Londres, de vraies fées étaient entrain de préparer la cérémonie de mariage de Sana Et Alan pour en faire une vraie légende.
C’est à un jeu respectant les plus pures traditions marrakchies que l’actrice et son chevalier britannique devaient se soumettre : celui les érigeant en prince et princesse, le temps d’une nuit.
Le traiteur Cherif Alaoui s’est donné à cœur joie pour la concrétisation du rêve de Sana en faisant de la salle de fêtes un lieu somptueux. Alan, en vrai prince, a surpris tout le monde en entrant dans une grosse moto Goldwing entièrement couverte de roses blanches.
Le chic, le glamour et les traditions n’ont pas empêché les jeunes mariés de faire du grand jour un souvenir de bonne humeur et d’amusement.
Les tenues de Sana, savamment façonnées par la grande styliste Siham El Habti ont ébloui l’assistance, et Alan avec.
Lui qui croyait que la mariée était vouée à une seule et unique robe, s’est vu porter lui aussi, plusieurs tenues, tel un « prince du désert ».
Au menu de cette soirée, un enchantement gustatif grâce à la dextérité du traiteur qui a ravi la foule composée également de célébrités du monde du cinéma et de la musique, en présentant pastillas aux fruits de mer, méchouis et gâteaux de toutes sortes.
La Neggafa Aicha Ben Didane s’est surpassée en offrant le dernier cri en matière de palanquins (Ammaria) aux mariés ainsi qu’une magnifique Lebsa Fassia et de splendides parures serties de diamants parfaitement assorties aux majestueux caftans de Sana qui, elle, a été accompagnée durant toute la soirée par le célèbre coiffeur et make-up artist des stars : Nash.
Le clou de la soirée, en l’occurrence la pièce montée, a été réalisée par le chef pâtissier du 16 Café, pour laisser enfin les mariés quitter leurs convives sur la grosse moto qui a propulsé Alan au beau milieu de la salle en arrivant.
Le lendemain, un long voyage les attendait pour un mois de farniente aux îles Maldives.