Parlez-nous un peu plus du thème choisi pour cette édition. Le Maroc en couleurs paraît assez vague…
C’est en fonction des collections qui nous ont été présentées que nous avons choisi ce thème, bien entendu, après l’accord de Monsieur Xavier Guerrand Hermès sur l’approbation duquel tous les membres de la fédération comptent pour peaufiner le moindre détail. Afin de permettre à ces innombrables talents de faire leur apparition en public, il a fallu opter pour un thème aussi vaste et aussi éclectique que les couleurs du Maroc. Aussi, j’ai la chance d’avoir un parrain qui me suit. Il est vrai qu’il n’a pas beaucoup de temps à nous consacrer mais il ne lésine devant rien pour nous conseiller.
Justement, qu’est-ce qu’il vous apporte concrètement ?
M. Hermès m’apporte tout le savoir-faire. Il n’y a pas que lui d’ailleurs. Beaucoup de gens m’épaulent. La fédération de la haute couture française m’a aidée à créer la fédération marocaine déjà. On m’a demandé de recenser les créateurs, un point de départ sans lequel on ne pouvait rien commencer. J’ai consacré mon temps, ma carrière, ma vie professionnelle et familiale pendant 5 à 6 ans pour que les choses se mettent en place. Cette cause me tient très à cœur. Je ne pouvais pas faire les choses à moitié. Il fallait que quelqu’un se sacrifie pour qu’on avance. Hamdoullah, jusqu’à maintenant, j’ai pu le faire. Bientôt, il y aura une relève et je serai délivrée. (Rires). je pense foncièrement que je suis arrivée au niveau que nous avions escompté au début de cette belle aventure.
Parlons des jeunes talents. Sur quels critères vous basez-vous pour les choisir ?
Nous allons les voir dans leurs lieux de travail. Nous choisissons avec eux les matières avec lesquelles ils vont travailler. Bien sûr, il faut qu’ils soient diplômés ou qu’ils aient cinq années d’expérience. Nous les coachons et nous ne les lâchons pas pendant au moins les trois mois qui précèdent l’évènement. Je ne suis heureusement pas seule. Nous sommes toute une équipe, avec Madame la Doyenne, lahoucine Ait El Mehdi qui nous aide énormément. Chacun des membres de la fédération s’occupe d’une jeune talent et le suit pour que le jour du défilé, il fasse en sorte de redorer le blason de l’art marocain. Il s’agit d’une image à sauvegarder : la sienne et la nôtre.
Photos de Driss Ben Malek pour Chicadresse.ma
Interviews réalisées par Asmaa Chaidi
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Tout mon respect. Bravo Madame Abadi.